dimanche 28 octobre 2012

Google et l'exception fiscale à la française



Double Irish : comment Google 

optimise sa fiscalité en Irlande


L’attractivité fiscale en berne en France mais pas seulement

Certains États augmentent de manière drastique la pression fiscale sur leurs contribuables et  entreprises, c'est le cas de la France, de l’Italie ou de l’Allemagne.

 Face à la crise touchant de plein fouet les États de la zone euro,  les éditeurs de ces trois pays s’associent et poussent leurs leaders politiques respectifs à mettre en place le plus rapidement possible, celle que l’on dénomme désormais comme la « Taxe Google ». 



 « Les éditeurs estiment que les presses de ces trois pays subissent "de plein fouet la crise économique", alors qu'elles remplissent "avec succès leur fonction d'intérêt général essentielle à la vitalité démocratique...




Des montages fiscaux légaux ? Pas très fair-play
 mais redoutablement efficace !

Dans ces conditions, comment concurrencer d'autres juridictions qui offrent, en Europe, des possibilités d'optimisation fiscale redoutables ?


Apple, Facebook, Google, Microsoft, la liste des entreprises jouant avec les montages fiscaux est impressionnante. En fait, c’est même le secret de la réussite de la plupart des géants du web ou de l'informatique lorsqu’ils s’implantent en Europe : ils choisissent leur destination en fonction de certains critères, dont l’un prépondérant : la fiscalité sur les royalties dans le pays choisi.



Certaines juridictions, face à la crise, ont choisi de se « rendre attractives »... en clair, de maintenir la pression fiscale sur leurs contribuables tout en baissant leurs taux d’imposition sur les entreprises.  C'est le cas de l'Irlande et d'une de ces spécialités fiscales qui la rend justement si attractive : le Double Irish. Ce montage est assez simple à comprendre, il repose sur la création, en Irlande, d’une 1ère  puis d'une 2nde société.


Une fois cette première société, appelons là « Société A »  créée  très facilement, une deuxième, la « Société B » est créée immédiatement ! Bien évidemment, il n'est pas nécessaire d'effectuer une modification de l'adresse du siège sociale de la principale, située à Bruxelles, par exemple.

 

Avant toute chose, la création d’une société en Irlande:


exemple du système mis en place par Google - crédit image


Cerise sur le gâteau, double avantage en associant

Double Irish et Dutch sandwich !



  • La Société A facture des prestations de services à la société située en France. 

  • La Société B, en Irlande servira de holding et percevra les revenus versés par la Société A, en Irlande elle aussi.



  • Résultat : la Société B réduit son bénéfice imposable.




"Pour une optimisation fiscale maximum,

 la plupart des sociétés utilisent le Dutch sandwich"




  • La Société B, la holding irlandaise reverse ses bénéfices à une troisième société, la « Société C », une holding néerlandaise.
 
  • La société C reverse les bénéfices à une société située dans les Antilles néerlandaises ou aux Bermudes par exemple, où ils seront exempts d'impôts.


 

Ces deux montages fiscaux ont permis d'optimiser

 la fiscalité de Google au maximum





  • entre  2007 et 2010, Google a ainsi économisé 3,1 milliards de dollars, soit 2,3 milliards d’euros.

  • Google ne paye que 2,4% d'impôts sur les bénéfices situées hors Amérique. 





Sources :
AFP
Libération du 9 décembre 2010

Ecrans.fr
http://www.ecrans.fr/Irlande-Pays-Bas-Bermudes-le-guide,11527.html

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