Entrepreneurs Vs Autoentrepreneurs
Diviser pour mieux régner
Je
publie ce petit billet afin d'apporter, moi aussi, ma contribution au
Mouvement des Entrepreneurs Français qui expriment leur
mécontentement face aux mesures prises par le gouvernement. Nous
souhaitons tous contribuer à l'effort commun, mais pas de cette
manière. Les réformes prévues tuent tout simplement toute envie
d'entreprendre en France.
Le gouvernement passe à l'offensive
|
Pourquoi scier la branche sur laquelle on est assis ?
Alors
que l'auto-entreprise constitue pour beaucoup de français, la seule
source fiable de revenu, si faible soit-il, le gouvernement s'attaque
à ce statut à la manière d'un torero... Bientôt, viendra le
moment où le gouvernement mettra l'autoentreprise à mort. Il vient
déjà de lui porter un coup sévère en augmentant de près de 3%
les cotisations sociales auxquelles sont soumis les
autoentrepreneurs.
François Hollande vient de percer la seule bulle d'air de l'entrepreneuriat français !
Au
printemps dernier, François Hollande, alors candidat avait promis de
s'attaquer aux « niches fiscales », de limiter
drastiquement les revenus du patrimoine, de ceux de la finance...et
des artisans entrepreneurs. Machiavélique. Divide et impera, divise
et tu régneras. Imparable. D'un coup de réforme, l'élément le
plus attractif de ce statut d'autoentrepreneur, le taux de
cotisations sociales vient détricoter la seule bulle d'oxygène que
le monde de l'entrepreneuriat français n'avait pas connu depuis
longtemps.
Un statut léger, souple et surtout flexible
Le
statut, mis en place en 2009 par Hervé Novelli a su devenir une
réelle opportunité de création, même s'il restait loin d'être
excellent. Ce n'était pas un statut « au rabais » pour
quiconque souhaitait retrouver une activité, secondaire ou pas et
même à ceux qui voulaient passer par une phase de test avant de
créer une entreprise plus conséquente, demandant l'ouverture de
compte bancaire professionnel, de rendez-vous divers ou de
comptabilité d'entreprise. La statut était simple, tout comme les
formalités, la fiscalité et la comptabilité et c'est ce qui
plaisait à ceux qui entreprenaient mais qui n'auraient jamais passé
le pas.
Retour
au travail au noir ?
Forcément !
Sans jouer le libéral sauvage et débridé, qui dit augmentation des
taxes, dit augmentation de la contrebande ou du travail au noir.
C'est mécanique. Et voilà comment le gouvernement à vouloir faire
des économies de bout-de-chandelle pourrait bien se retrouver
lui-même dans une situation à la grecque où les citoyens paient
tout « au black » !
Et l'argent dilapidé dans le « social » ?
Enfin,
loin de dénigrer les aides sociales qui contribuent à faire la
force de notre pays mais pourquoi s'attaquer aux « entrepreneurs
pauvres », entendez par là, des auto-entrepreneurs dont on
sait que 9 sur 10 ne vivent qu'avec un revenu compris entre le RSA et
le SMIC ? Pourquoi ne pas s'attaquer au mode d'attribution du
RSA et des minimas sociaux. Par expérience, je sais que
l'argent dans le « social » coule à flot mais est
dilapidé en masse, trop souvent confié à des « responsables »
, affublés du statut de « directeur » ( de service, de
structure, de...) incapables de gérer le moindre budget, encore
moins le budget commun ? Il est bien plus facile de
« détricoter », de démanteler brique par brique ce qui
a été construit par d'autres ( en fait Nicolas Sarkozy, François
Fillon et Hervé Novelli) que de proposer quoi que ce soit de réellement constructif.
Pas
sûr que le calcul soit très au point, la situation risque de
s'aggraver, Pôle Emploi risque d'être saturé, 2013 et 2014
s'annoncent sous de mauvaises augures...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire